Accompagner la croissance de l’aéronautique sous le signe de la décarbonation
Après la crise du covid qui a affecté l’ensemble de la filière aéronautique en 2020 et 2021 dont notre groupe, la montée en cadence des programmes civils et militaires, les besoins croissants des compagnies aériennes et le développement des activités de maintenance ainsi que l’intégration d’une acquisition réalisée en 2022 ont permis de porter le chiffre d’affaires 2023 au record de 190 millions d’euros grâce notamment à l’engagement très fort des équipes.
La croissance devrait se poursuivre et nous prévoyons d’embaucher 500 personnes entre 2024 et 2026, partout dans le monde.
En ce début 2024, les chantiers sont nombreux. « Nous avons plusieurs défis à relever, confirme Grégory Mayeur, le directeur général du groupe. Tout d’abord, nous devons répondre aux exigences de production découlant du ramp-up d’Airbus et de Dassault Aviation, dont les carnets de commande sont pleins pour une décennie. Jamais, l’aéronautique civile et de défense n’aura connu une croissance aussi soutenue. Il nous revient d’être à la hauteur des exigences de ces leaders en termes de performances opérationnelles et de respect des délais de livraison».
Satys a investi massivement en France et continuera de le faire avec l’ouverture en 2025 d’une salle de peinture avions long-courrier à Châteauroux, après la mise en service, en 2023, d’une salle innovante pour les ATR et de lignes de de peintures et de traitement de surface supplémentaires pour les éléments d’avion.
Les marchés Amérique du Nord, Moyen Orient et Asie également dans le viseur de Satys Aerospace déjà présent dans 13 pays.
Notre groupe ambitionne également de poursuivre la diversification de son portefeuille. Dans cette perspective, nous nous employons à développer nos capacités opérationnelles aux Etats-Unis. « Ce marché, le plus dynamique au monde, constitue pour Satys un relais de croissance très prometteur », note Grégory Mayeur. « Notre expertise reconnue en matière de peinture d’avions nous aidera à conquérir des parts de marché significatives en Amérique du Nord. Nous prévoyons trois nouvelles implantations en Amérique du Nord dans les dix-huit mois », commente Grégory Mayeur.
Parallèlement, Satys se développe aussi au Moyen-Orient et en Asie avec l’ouverture de trois nouvelles salles de peinture. « Nous sommes fiers du travail de nos équipes qui, partout dans le monde, réalisent des prestations industrielles de qualité, tant pour les avions neufs que pour ceux devant être repeints à la demande des compagnies aériennes », se félicite le directeur général.
L’anaphorèse, une innovation majeure dans le traitement de surface
À ces ambitions de croissance s’ajoute le défi de la décarbonation que Christophe Cador a érigé en priorité. Dans le cadre d’un partenariat signé en 2022 avec la Région Occitanie, le groupe s’est engagé à réduire ses émissions de CO2 de manière significative. Une offre accrue de créneaux de peinture sans ferry flight à Toulouse ou limité (Châteauroux) a aussi un impact positif sur l’emprunte environnementale des activités du groupe. Également, après avoir mis en œuvre un dispositif de sobriété énergétique, l’industriel va opérer un plan de transition énergétique pour récupérer la chaleur perdue sur ses installations.
Soucieuse de se situer en avance de phase par rapport aux attentes du marché, l’équipe dirigeante de Satys veut se montrer exemplaire en matière de décarbonation de la supply chain amont. « Il en va de notre responsabilité environnementale et sociétale », souligne Grégory Mayeur.
C’est cette ambition qui nous a conduit à recourir à l’anaphorèse pour le traitement de surface, une première européenne, pour l’autre activité de référence du groupe toulousain. Aux termes de plusieurs années d’études et d’essais, tous concluants, la décision a été prise d’équiper le site de Dugny, près de Paris, d’une ligne de production faisant appel à cette technologie innovante. Un véritable tournant pour ce métier qui employait jusqu’ici des traitements à base de chromates, métaux lourds et polluants. Désormais, le traitement des pièces aéronautiques contre la corrosion, notamment celles dites critiques, peut être opéré par anaphorèse, en une seule application, au lieu de trois pour les traitements classiques au chrome VI. Par rapport à ces derniers, l’anaphorèse permettra au site de Dugny de diminuer de 95 % ses rejets de C.O.V. (composés organiques volatils), de diminuer les cycles de traitement de l’ordre de 50%, tout en réduisant les coûts de 20 à 30 %, et en garantissant une qualité optimale. Dans un avenir proche, l’ensemble de nos sites de traitement de surface pourraient faire appel à cette technologie.